Mais à quoi sert la commission extramunicipale créée par la ville de Montreuil ? Officiellement à discuter collectivement de l’avenir des murs à pêches. Notre association, MAP, en fait partie, et moi, Pascal Mage, je la représente au sein de la commission.
Ce samedi 24 janvier 2009, une réunion avait lieu, et j’aurais dû y assister. Le mardi, tout allait bien encore. Nous avions reçu un ordre du jour, confirmant ce qui avait été déterminé à l’assemblée plénière précédente, présidée par notre maire.
Oui, nous allions enfin partir des réalités du site, et améliorer rapidement ce qui pourrait l’être. Compte-tenu de l’ordre du jour, notre association, MAP, fait le tour de tout ce qui bouge aux murs à pêches, contacte d’autres associations, prépare le bilan des actions déjà entreprises sur place.
Sur les 9 associations que MAP contacte, 7 se lancent dans un travail acharné pour fournir au plus vite un état de leur travail. Car retenez qu’entre l’envoi de l’ordre du jour – mardi 20 janvier – et la réunion en mairie – le 24 -, il n’y a jamais que quatre jours ! Donc 7 associations arrêtent toutes leurs activités pour que leur bilan soit prêt le 24.
Et puis, badaboum. Badaboum et mépris total pour notre travail commun. Vendredi 23 janvier à 11 heures, je reçois un nouvel ordre du jour, qui bouleverse tout. On aura droit, sans préavis, à une sorte de grand-messe, avec analyse économique, projet de piscine sur place, et tout le tralala !
Je pose aussitôt ma grelinette – un outil de jardinage -, et je prends mon téléphone, car croyez-le ou pas, on est moderne, à l’association MAP. J’essaie de parler à l’élu en charge du dossier des murs à la mairie, pour obtenir des explications. Impossible de lui parler. J’envoie un email, à madame la Maire, à ses collaborateurs. Rien. Oui je sais, je suis un doux rêveur. Pas de réponse.
Pas de réponse, mais une question qui m’obsède : pourquoi la mairie ne veut-elle pas faire l’évaluation des projets horticoles et culturels déjà existants sur le site des murs à pêches ? Parce qu’ils sont nés sous l’ancienne municipalité, parfois avec son concours ?
Malgré ce comportement que je juge pour le moins contestable, samedi, je me rends à la commission. Où l’on m’explique gentiment qu’on fera le bilan passé et les persperctives d’avenir tout en même temps. Que je ne sais pas lire et que je suis un petit gars trop sensible.
C’est alors que je craque et que je quitte cette étrange commission. Tant pis pour le plateau-repas du midi. Tant pis pour la compagnie de ma charmante voisine. La leçon est claire : je dois apprendre à lire de toute urgence. Et peut-être, surtout, à m’endurcir.
Pascal Mage
Président Association Murs à Pêches
Cher Pascal,
Nous nous connaissons peu,mais je sais votre passion pour le secteur des murs à pêches, la nature et l’écologie.Comme de nombreux montreuillois, vous vous apercevez qu’il ne suffit pas de vouloir le changement pour l’avoir et que les mots ampoulés masquent parfois le vide des engagements. Avoir obtenu le classement de 8 hectares est formidable, sauf que peu d’argent est venu de l’état et que la mise en oeuvre des actions en a été rendue compliquée.
A l’évidence pour l’avenir,votre engagement et celui de militants honnêtes sont précieux,car dans le projet urbanistique de la nouvelle équipe municipale le mot densification est souvent présent.
Certes,je ne suis pas de ceux qui veulent une conservation totale du patrimoine des murs à pêches,mais l’hypothétique piscine écologique ne doit pas faire oublier l’annonce de la construction de 4000 logements dans la zone du tracé du futur tramway.
Alors, votre lucidité me rassure.