Journée Taille des arbres fruitiers en formes jardinées 5 février 2023

Merci aux Amis du Potager du Roi de Versailles, aux Amis du Dehors de Port Royal des Champs, aux Croqueurs de Pommes de l’Ile-de-France, à la Société Régionale d’Horticulture de Montreuil, aux membres du collectif pour l’inscription des savoirs et savoir-faire de l’arboriculture fruitière en formes jardinées au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, aux associations de la Fédération des Murs à Pêches, aux sympatisant.e.s, curieux.ses, Montreuillois.es et d’ailleurs, pour leur présence le dimanche 5 février, qui fit de cette journée une réussite!

Présentation par Patrick Fontaine de la fresque historique retraçant l’évolution des formes fruitières du XVIIème au XXème siècle.

Atelier taille des pommiers et pêchers avec Joseph Arancio, Thierry Regnier et Patrick Fontaine. Lecture de l’arbre pour sélectionner les branches à faire fructifier l’année N+1.

Visite de la parcelle privée située 19, rue Saint Just en cours de plantation de pommiers en palmette verrier, suite aux restaurations menées par Les Pierres de Montreuil à l’automne 2022.

Visite du jardin École et du Musée Horticole de la Société Régionale d’Horticulture de Montreuil avec le passionné et passionnant Bernard Lelièvre.

La journée s’est terminée par un petit pot de l’amitié. Suite au soutien de la ville de Montreuil à la demande d’inscription de l’art de l’espalier au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, nous espérons voir cette demande se concrétiser bientôt!

Les restaurations ont repris impasse Gobetue

Suite à l’acquisition par la ville de la « Costière en dehors » impasse Gobetue, les restaurations menées par Les Pierres de Montreuil ont repris, donnant un nouveau visage à l’impasse Gobetue.

Rappelons ici, qu’une « Costière en dehors » est le fait de décaler un mur exposé au sud, comme ici, à l’intérieur de la parcelle, pour avoir la place de planter les arbres palissés. Historiquement, un mur à pêches, n’est jamais une limite de propriété mais bien un outil de production agricole. C’est l’abandon de l’agriculture qui a transformé sa fonction.

Si les murs à pêches sont majoritairement construits en ligne nord-sud pour exploiter les faces dites du « levant » à l’est et du « couchant » à l’ouest, on voit ici, avec ce retrait, comment les murs au sud étaient également mis en culture.

Qui dit « janvier » dit… réadhérer !

Très cher·es adhérent·es,

Cher.es futur.es adhérent·es 

Avant toutes choses, le CA de MàP tient à vous adresser ses meilleurs vœux pour cette année 2023 déjà bien entamée. 

Que cette année nous et vous permette de planter allègrement !

Ensuite, qui dit « janvier » dit… réadhérer ! Alors pour renouveler votre soutien à l’association, il vous suffit d’aller ici https://www.helloasso.com/associations/association-murs-a-peches/adhesions/2023

Merci pour votre soutien

À très bientôt,

Le CA de MàP

TIGE fait le mur!

Même en plein hiver, la nature est en mouvement à l’image des artistes de l’association TIGE (Travaux
d’Intérêt Généreux en Extérieur). Venez les retrouver au chaud dans la Galerie Éphémère pendant le
mois de février.
Membre de la Fédération des Murs à Pêches, TIGE propose une exposition rétrospective de ses trois
dernières éditions de land art. Elles ont été organisées dans les différentes parcelles des Murs à
Pêches de Montreuil, en partenariat avec le Centre Tignous d’art contemporain.
En marge de la rétrospective (photos/vidéos), un ouvrage collectif et végétal sera réalisé jour après
jour durant les trois semaines d’exposition. Sur le concept de la tige, des suspensions verticales
permettront aux artistes d’élaborer à partir des matériaux et végétaux une scénographie évolutive
jusqu’au 26 février.
Pour cette édition inédite « hors les murs », TIGE rend directement hommage aux artistes de land art
et au patrimoine des Murs à Pêches de Montreuil.

Abajad en visite aux Map

Jeudi 18 janvier, un groupe de réfugiés politiques, principalement originaire du Pakistan et d’Érythrée, accompagnés par l’association Abajad, proposant des formations français langues étrangères liée aux métiers du bâtiment, est venu visiter les Murs à Pêches pour comprendre les techniques de construction et de rénovation des murs. Ceux qui le souhaitent pourront intégrer les Pierres de Montreuil pour les restaurations en cours et à venir.

Biodiversité des sols urbains

Retour en image sur les ateliers participatifs menés par le Cerema aux Murs à Pêches en 2022

Film réalisé par E. Vanni

Le projet « Biodiversité fonctionnelle en lien avec les successions d’usages des sols urbains » (2021-2023), soutenu financièrement par l’Office français de la Biodiversité (OFB), est mené par le Cerema et le Laboratoire Sols & Environnement de l’Université de Lorraine s’est déroulé en deux temps : un volet recherche académique et un volet recherche visant à développer une démarche de sciences participatives.

De février 2022 à l’été 2022, cette démarche a été co-construite avec les jardiniers et bénévoles des Murs à Pêches afin d’étudier la diversité de faune de leur sol visible à l’œil nu : macrofaune. Les associations Cultures en Herbes et le Sens de l’humus ont accueilli deux ateliers en avril et en mai 2022 au cours desquels des volontaires ont mis en place des protocoles simplifiés visant à découvrir la vie du sol de leur jardin.

Une restitution des résultats de ces ateliers a été réalisée en juin à la fédération des Murs à Pêches auprès de volontaires et d’élus. Au total, une trentaine de personnes ont été impliquées.

Merci à Meredith JUGY et Joël AMOSSÉ

https://www.cerema.fr/fr/actualites/sciences-participatives-s-invitent-aux-murs-peches-montreuil

Adieu à Raymond Demurget

Sa nièce nous a prévenue, Raymond a cassé sa pipe ce 6 janvier, chez lui à Châteaulin.

C’était un sacré gars, avec du bagout, une grande connaissance de l’arboriculture, enthousiaste, et toujours à prêt à partager son savoir avec pédagogie et précision. Nous l’avions rencontre à Bagnolet, au clos à pêches, et il nous avait donné l’envie de réhabiliter des clos. Il avait été notre guide à nos premières plantations et était revenu régulièrement de sa Bretagne pour nous instruire, c’était un Maître, un généreux et sympathique Maître. Paix à son âme.

パリと近郊の都市農業

Agriculture urbaine à Paris et ses environs

La revue japonaise, VESTA, publiée par le Centre des cultures alimentaires Ajinomoto de Tokyo, sort4fois par an pour donner des informations approfondies sur les histoires, actualités et diversités alimentaires. Chaque numéro a un thématique. Le thème de ce numéro est l’approvisionnement alimentaire et abordent les questions liées à l’avenir des ressources alimentaires.

Un article de Noriko Hanyu présente les Murs à Pêches, la Cité Maraîchère à Romainville, l’association Nature Urbaine à Paris et le jardin potager de l’Unesco.

Les héritages en agriculture urbaine

Urban Agri-Cultural Heritage de Frank Lohrberg, Katharian Christenn, Axel Timpe, Ayça Sancar

La filière « architecture du paysage » de l’Université Technique d’Aix-la-Chapelle (RWTH Aachen University) publie une large synthèse des héritages de l’agriculture urbaine à l’échelle mondiale et la façon dont leur prise en compte peut – et doit – influencer la manière d’envisager et de planifier les villes futures.

L’ouvrage fait le lien entre les héritages de l’agriculture urbaine et les politiques de sécurité alimentaire actuelles.

Si l’Organisation pour la Nourriture et l’Agriculture (Food & Agriculture Organisation) des Nations-Unies finance des projets de micro-jardins dans le cadre de son programme Growing Greener Cities Initiative, les liens avec des systèmes d’agriculture urbaine préexistants et ne sont pas toujours faits et les médias se focalisent sur des solutions environnementales technologiques :culture hors sol, fermes verticales, façades végétalisées…

L’ouvrage propose un retour historique pour montrer que l’agriculture urbaine n’est pas une invention du XXIème siècle mais doit s’appuyer sur des savoir-faire existants.

Le concept de paysage culturel s’appuie sur la compréhension des savoir-faire locaux, informels et souvent intangibles.

L’ouvrage aborde près de 50 sites dont la redécouverte et la compréhension est un enjeu environnemental et alimentaire majeur.

Cultures du cresson d’eau et fête du choux-fleur à Erfurt en Allemagne

Les dachas, potagers familiaux, en périphérie des villes en Russie et les jardins ouvriers de Sofia en Bulgarie hérités de la planification socialiste.

Segmentations agricoles de Tokyo héritées de l’époque d’Edo et jardins associatifs actuels.

On découvre que les hortillonnages d’Amiens, développés sur des marais drainés, assurant amendements des sols et irrigation sont très proches des techniques d’agroforesterie sur marais drainés du Guangzhou en chine.

L’ouvrage montre comment un paysage se construit par une succession de gestes liés à des besoins et savoir-faire précis.

Au Bénin, Cotonou s’est construit sur le système agricole imbriquant pâturage, plantation de cocotiers et cultures. La redécouverte de ce système est un enjeu majeur dans un contexte de manque de terres agricoles du fait d’une urbanisation galopante.

A El Hamra, Oman, C’est le système des oasis irriguées qui est décrit.

C’est un honneur que les Murs à Pêches soient mentionnés dans cet ouvrage fondamental que nous vous recommandons vivement car il montre que patrimoine et enjeux environnementaux contemporains ont partie liée.

https://www.eyrolles.com/BTP/Livre/urban-agricultural-heritage-9783035622515/

Un jardinier de Map découvre des Murs à Pêches en Allemagne!!

C’est au Château de Sanssouci à Postdam, à côté de Berlin, qu’on trouve des murs à pêches!

© Dorothée Mage

Le Palais de Sanssouci a été bâti entre 1745 et 1747. C’est l’ancien palais d’été du roi de Prusse Frédéric II. Cette immense villa où l’on parlait français, où étaient organisées des tabagies et où Voltaire séjourna est d’abord liée à un projet viticole.

Ainsi le roi fait terrasser le terrain en 1744, et des « murs de talut » furent érigés pour y cultiver du raisin.

© Dorothée Mage

Une particularité de ces « Murs de talut » est d’ajouter des vitres de verre devant les murs pour protéger les fruits les plus sensibles au froid comme les figuiers. 168 niches protégées de paroies vitrées sont plantées de figuiers pour bénéficier d’un effet de serre. Sont également plantés des abricotiers et des pêchers.

© Dorothée Mage
© Wolf Jöckel

Pourtant, comme ni la vigne ni la culture fruitière n’ont donné les résultats escomptés à Sanssouci, l’Empereur Guillaume Ier et son épouse Augusta invitèrent en 1862 Alexis Lepère le Jeune à Sanssouci, que sa réputation avait précédée.

Wolf Jöckel, journaliste allemand, a publié un article sur les liens entre Montreuil et Sanssouci :

C’est en 1853, qu’Albert von Schlippenbach, grand propriétaire du Mecklenbourg et sa sœur, la Comtesse von Hahn, visitent Paris. Ils ont été extrêmement impressionnés par la qualité des fruits qu’ils ont goûtés et ils se sont renseignés sur la culture fruitière française. Ils ont ainsi visité les vergers d’Alexis Lepère l’Ancien, arboriculteur né en 1799 à Montreuil, primé en 1836 ar la Société royale d’horticulture de France et auteur de l’ouvrage « Pratique raisonnée de la taille des pêchers en espalier carré » paru en 1841.

Albert von Schlippenbach et la Comtesse von Hahn ont été si impressionnés par cette visite qu’ils ont accueilli avec joie la proposition du fils, Alexis Lepère le Jeune, de se rendre au Mecklembourg au printemps suivant et d’y implanter des cultures de fruits de table sur des murs à palisser.

Au cours des années suivantes, Lepère se rend donc plusieurs fois dans le nord de l’Allemagne et construit ses vergers sur les terres des Schlippenbachs et des Hahns.

En 1857, Alexis Lepère Le Jeune participe avec Albert von Schlippenbach à un rassemblement de producteurs de fruits à Gotha, où il donne des conférences et présente ses techniques de taille. Schlippenbach sert de traducteur.

Pour faire connaître ses savoir-faire en haut lieu, Lepère fit présenter à partir de 1859 des pêches, des pommes et des poires à la reine prussienne Augusta par le ministre Moritz August von Bethmann-Hollweg. À l’été 1862, le couple royal prussien le chargea de cultiver des fruits à Potsdam.

Plan de l’implantation des murs de Lepère à côté du Belvédère de Sanssouci, Klausberg, et vue aérienne

Lepère planta les pêchers, poiriers et cerisiers, les arbres les plus exigeants en chaleur, palissés sur des murs, tandis que les espaces entre les murs étaient plantés de pommiers en contre-espalier.

Le couple royal fut tellement satisfait du travail de Lepère qu’en 1863, il reçut l’ordre de créer un verger à six murs et entre-murs près du château de Babelsberg.

Murs de Lepère à Basedow, Mecklenbourg, Annales de l’agriculture dans les États royaux de Prusse 1864

Ces installations connurent, malgré l’engouement qu’elles souscitèrent, un sort similaire à celui de Montreuil et au tournant du XXème siècle, les installations étaient déjà considérées comme obsolètes et démodées. Faute d’entretien, les murs tombèrent et les arbres moururent. Vers 1960, les terres entre les murs de Lepère à proximité du Klausberg ont été louées en jardins familiaux.


C’est à l’occasion de l’exposition horticole fédérale de Potsdam de 2001, que les trois murs et entre-murs de Lepère ont été restaurées et la remise en culture a commencé.

Comme à l’origine, les murs sont surmontés d’un chaperon qui sert à protéger tant les murs que les arbres palissés. Il y a aussi des crochets saillants sur lesquels des planches pouvaient être placées pour protéger les arbres de la grêle et où des filets pouvaient être fixés pour éviter les dommages causés par les oiseaux.

© Wolf Jöckel

Depuis 2006, Mosaik, une association pour les personnes handicapées, s’occupe avec beaucoup d’engagement, de la réhabilitation, de l’entretien du site et de la remise en culture du site.

Wolf Jöckel, Alexis Lepère und die Pfirsichmauern in Sanssouci

https://paris-blog.org/tag/die-leperesche-anlage-am-klausberg/


Savez-vous planter des pêchers ?

Le 27 novembre dernier, Map et le jardin familial voisin, suite aux restaurations du mur mitoyen conduites durant l’été, ont organisé une plantation de deux pêchers issus du Jardin École (Société Régionale d’Horticulture de Montreuil).

Creuser, habiller, praliner, positionner, tuteurer, barrer la sève… planter ça ne s’improvise pas.

Retour en images et petit glossaire technique.

Habiller

L’habillage consiste à couper les parties endommagées d’une plante, lors de la plantation. Cette action n’est nécessaire que sur les végétaux à racines nues. On parle fréquemment d’habillage des racines car il s’agit le plus souvent des racines que l’on taille avec un bon sécateur, (préalablement désinfecté!), avant de repiquer ou de planter : racines trop longues, racines meurtries, chevelure racinaire, moustaches…

Selon les anciens, l’objectif est d’endurcir la plante, afin qu’elle ait une meilleure reprise. En réalité, cela supprime une partie des réserves en éléments nutritifs de la plante, ainsi que des éléments de protection contre les maladies. Mieux vaut donc ne pas avoir le coup de sécateur trop fort !

Praliner

Le pralin est un mélange de terre du jardin, de bouse de vache et d’eau, qui forme une boue liquide.

Elle sert à praliner, ou enduire, les racines des arbres à racines nues, juste avant la plantation, pour permettre une meilleure reprise.

Merci donc aux vaches de la ferme pédagogique de Neuilly-sur-Marne pour leur aimable contribution !

Positionner

Une fois le trou creusé, Il convient de positionner le point de greffe de l’arbre au-dessus du niveau de la terre. Car s’il est enterré et mouillé, le porte-greffe pourrait s’affranchir et reprendre ses droits.

Il faut remblayer le trou jusqu’à être à la bonne profondeur et également vérifier l’espacement avec le mur : assez proche pour assurer le palissage à venir.

Tuteurer

De préférence avec un lien d’osier, très présent dans les Murs à Pêches.

Un arbre met plusieurs années à ancrer solidement ses racines dans le sol. Avant cela, pour le protéger des dommages dus au vent et lui assurer une pousse bien droite, l’arrimer à un tuteur est fortement conseillé.

Barrer la sève

Pour obliger l’arbre à refaire des yeux de pousse à la hauteur voulue, assez basse en l’occurrence pour des arbres palissés et donc limités en hauteur par la hauteur du mur, on pratique des incisions.

Les barrages de sève se font pour favoriser ou défavoriser un œil, un rameau ou une branche.

Pour favoriser : les barrages se feront au-dessus d’un œil, d’un rameau ou d’une branche, comme dans notre cas ici. Cela veut dire que l’on va les aider à se développer plus vite.

Pour défavoriser : les barrages se font au-dessous d’un œil, d’un rameau ou d’une branche. Cela veut dire que l’on veut qu’ils reçoivent moins de sève, pendant un temps, pour que d’autres yeux, d’autres rameaux ou d’autres branches en profitent davantage.

On rentre ici dans l’art de la taille et de la conduite de l’arbre palissé… l’arbre est pour le moment planté.

Merci à Joseph Arancio et Patrick Fontaine pour leurs précieuses explications.

Merci aux adhérent.e.s de Map et aux jardinier.e.s du jardin familial pour leur implication et le goûter chaleureux.

Merci à Jean Noviel et Pascal Mage pour les photos et merci à Edoardo Vanni pour la vidéo!

Encyclopédie Murale

Impasse Gobetue la fresque retraçant l’évolution des formes fruitières à Montreuil depuis le XVIIème siècle est achevée. Les noms des formes seront fixés prochainement.

Un puits, deux puits…?! Hommage au maire communiste ?

Deux puits mis à jour la semaine passée par deux maçons stakhanovistes ! ! !

Cet été, un étudiant en architecture de Paris la Villette, Sen Bao Yang, qui avait participé a un chantier de restauration d’un Mur à Pêches, avait mis à fleur les traces d’un puits, localisé par les témoignages de Mr Fantini.

Lundi 19 septembre l’eau a surgit après avoir creusé 4,50 mètres !

Le puits débouché sur 4m40 de profondeur remis en eau après 50, 60, 80 ans……?

Encouragé par cette première trouvaille, un second puits est mis à jour quelques jours plus tard sur la parcelle Un peu plus Pré !

Bravo!!!

Jamais deux sans trois?

Bienvenue aux écoles!

L’association Murs à Pêches propose des visites de l’exposition d’archives photographiques au jardin suivi d’un atelier land art ou cartes postales.

durée 1h30, niveau primaire

sur inscription à infos@mursapeches.org

Gratuit

La Municipalité, fait de beaux discours sur l’écologie et sur le patrimoine!

The Krank « Footprint »

Des logements oui, mais pas dans le patrimoine protégé des Murs-à-Pêches !

A la suite d’un incendie qui a détruit leurs logements de fortune, la municipalité a orienté une cinquantaine de personnes sur une parcelle en zone « agricole » du secteur classé des Murs-à-Pêches.

La municipalité a entrepris des travaux liés à l’habitat “provisoire” : réseaux, sanitaires et une voirie dans les clos mitoyens, supprimant murs, jardin partagé, et l’emplacement réservé du chemin de la biodiversité.

Nous nous méfions du provisoire qui dure, et ceci est en totale contradiction avec son propre Plan Local d’Urbanisme !

Si la municipalité ne respecte pas elle-même son plan d’urbanisme, comment compte-t-elle le faire respecter par autrui?

Cette décision constitue un grave recul par rapport au projet ambitieux porté par elle et entre en contradiction avec sa communication. La municipalité s’est en effet publiquement engagée, tandis qu’elle médiatisait auprès des Montreuillois.e.s l’obtention d’un don du loto de la Fondation du Patrimoine, à tourner définitivement la page de l’urbanisation et de l’industrialisation du site. Un site des Murs-à-Pêches qui est classé Patrimoine d’Intérêt Régional depuis l’automne 2020 et ne doit plus être considéré comme une réserve foncière.

Nous sommes bien sûr favorables à la mise à l’abri des victimes du mal-logement. Mais il faut accueillir ces familles dans le milieu urbain, n’est-ce pas un comble dans un milieu urbain si dense, d’accueillir ces personnes sur des terrains agricoles naturels fragiles ?


La Ville nous parle à longueur de communication de changer nos comportements pour le climat, quand commence-t-elle? En supprimant cette zone de fraîcheur et de biodiversité ?

La Ville de Montreuil doit se porter garante de la protection du site et ne pas mettre en concurrence devoir humanitaire et devoir patrimonial.


Environnement 93, membre de France Nature Environnement et l’Association de Défense du Quartier Nungesser et Coli, essayent de défendre le site par diverses actions.

18 Juillet 2022 : Pelleteuses en action : évacuation du mur à pêches détruit.

Voici leur pétition :

https://www.change.org/p/pour-un-relogement-digne-et-la-protection-du-patrimoine-des-murs-%C3%A0-p%C3%AAches-montreuil?redirect=false

Merci de votre soutien

Le 12 septembre 2022, Association Murs à Pêches

CHANTIER REMPART MURS A PÊCHES 5 au 17 juillet 2022

Reconstruction de 5 mètres d’un mur à pêches en silex, terre argileuse et arases de plâtre.

AVANT / APRÈS
Au moment de la Déclaration Préalable aux Travaux / Le 17 juillet 2022

PENDANT :

Du 5 au 17 juillet 2022, Kadir originaire d’Afghanistan, Nisrine, étudiante en architecture à Rabat, Sen Bao, étudiant Taïwanais à l’École de Paris la Villette, Elsa, étudiante en design et aménagement d’espace, Patrick, travaillant dans des crèches, Clémence et Thérèse, enseignantes, Jérôme, employé administratif et bénévole actif des Murs à Pêches, Emmy, étudiante en sociologie des pollutions des sols, Aimé travaillant dans un Esat et Gnolie, originaire d’Haïti, travaillant dans le maintient à domicile de personnes âgées, ont œuvré à remonter ce mur accompagnés par deux bénévoles de l’association Amara et Joseph pour les questions les plus techniques.

Des horizons divers, investis dans la compréhension d’un mur du site des Murs à Pêches et une vie de groupe prend forme. Après une visite introductive, le chantier a démarré au niveau des fondations mises à nues.

La particularité des murs à pêches est qu’ils sont faits avec des matériaux locaux : des pierres de silex et de la terre argileuses accumulant la chaleur du soleil la journée pour la restituer aux arbres la nuit. Le chantier s’organise autour de la collecte de ces matériaux. La réalisation du mortier de terre rythme le chantier.

Petit point théorique sur le positionnement des pierres (Livret les mains dans le plâtre) et attention portée aux postures de travail, échauffement le matin, étirements le soir et pause dès que nécessaire.

Les repas ont été cuisinés et pris en commun à la base de vie écologique de la Facto, sur la Prairie des Murs à Pêches avec une attention portée, comme sur le chantier, à une répartition équitable des tâches sans distinction d’âge, de genre ou d’origine. La diversité culinaire a été a l’honneur de notre chantier de « restauration » : kabuli palau (poulet afghan), tajine veau pruneaux, poulet « trois coups » taïwanais, et le reste du temps une cuisine simple équilibrée et nourrissante.

La première arase de plâtre est coulée le troisième jour : nous fêtons nos un mètre de mur.

Le lendemain visite du musée de la Société Régionale d’Horticulture et du Verger remarquable de Patrick et Geneviève Fontaine pour approfondir notre compréhension du sujet.

Avec la chaleur, nous aménageons les horaires en commençant très tôt le matin. Montage de l’échafaudage la deuxième semaine. La deuxième arase est coulée.

Pour aborder les différents usages du plâtre, un atelier de moulage est proposé au groupe. Chaque participants réalise une empreinte et un tirage de sa main en plâttre qui vient « signer » le mur.

Le mur est finalisé par la pose des emplacements des échalas qui serviront à placer les paillassons.

Ce n’était pas un objectif mais nous sommes arrivés en haut !

Merci à toutes et tous et merci aux adhérent.e.s de Map pour leur soutien.

Des arbres palissés en Creuse

Dans le jardin de l’hôtel Jorrand, demeure aristocratique à Ahun en Creuse, se trouve un verger d’arbre palissés. Cette technique est très adaptée au climat froid de la Creuse et aux techniques de maçonnerie du limousin. Les arbres sont accrochés à des treilles métalliques le long du mur et non palissés à la loque comme à Montreuil sur les murs enduits.


Le jardin s’appelle aujourd’hui, Jardin Jacques Lagrange, du nom du dernier propriétaire. Ce peintre, créateur de tapisseries, collaborateur artistique et co-auteur des principaux films de Jacques Tati, réalisa la célèbre villa Arpel du film Mon Oncle, était particulièrement attaché au patrimoine Creusois.