Savez-vous planter des pêchers ?

Le 27 novembre dernier, Map et le jardin familial voisin, suite aux restaurations du mur mitoyen conduites durant l’été, ont organisé une plantation de deux pêchers issus du Jardin École (Société Régionale d’Horticulture de Montreuil).

Creuser, habiller, praliner, positionner, tuteurer, barrer la sève… planter ça ne s’improvise pas.

Retour en images et petit glossaire technique.

Habiller

L’habillage consiste à couper les parties endommagées d’une plante, lors de la plantation. Cette action n’est nécessaire que sur les végétaux à racines nues. On parle fréquemment d’habillage des racines car il s’agit le plus souvent des racines que l’on taille avec un bon sécateur, (préalablement désinfecté!), avant de repiquer ou de planter : racines trop longues, racines meurtries, chevelure racinaire, moustaches…

Selon les anciens, l’objectif est d’endurcir la plante, afin qu’elle ait une meilleure reprise. En réalité, cela supprime une partie des réserves en éléments nutritifs de la plante, ainsi que des éléments de protection contre les maladies. Mieux vaut donc ne pas avoir le coup de sécateur trop fort !

Praliner

Le pralin est un mélange de terre du jardin, de bouse de vache et d’eau, qui forme une boue liquide.

Elle sert à praliner, ou enduire, les racines des arbres à racines nues, juste avant la plantation, pour permettre une meilleure reprise.

Merci donc aux vaches de la ferme pédagogique de Neuilly-sur-Marne pour leur aimable contribution !

Positionner

Une fois le trou creusé, Il convient de positionner le point de greffe de l’arbre au-dessus du niveau de la terre. Car s’il est enterré et mouillé, le porte-greffe pourrait s’affranchir et reprendre ses droits.

Il faut remblayer le trou jusqu’à être à la bonne profondeur et également vérifier l’espacement avec le mur : assez proche pour assurer le palissage à venir.

Tuteurer

De préférence avec un lien d’osier, très présent dans les Murs à Pêches.

Un arbre met plusieurs années à ancrer solidement ses racines dans le sol. Avant cela, pour le protéger des dommages dus au vent et lui assurer une pousse bien droite, l’arrimer à un tuteur est fortement conseillé.

Barrer la sève

Pour obliger l’arbre à refaire des yeux de pousse à la hauteur voulue, assez basse en l’occurrence pour des arbres palissés et donc limités en hauteur par la hauteur du mur, on pratique des incisions.

Les barrages de sève se font pour favoriser ou défavoriser un œil, un rameau ou une branche.

Pour favoriser : les barrages se feront au-dessus d’un œil, d’un rameau ou d’une branche, comme dans notre cas ici. Cela veut dire que l’on va les aider à se développer plus vite.

Pour défavoriser : les barrages se font au-dessous d’un œil, d’un rameau ou d’une branche. Cela veut dire que l’on veut qu’ils reçoivent moins de sève, pendant un temps, pour que d’autres yeux, d’autres rameaux ou d’autres branches en profitent davantage.

On rentre ici dans l’art de la taille et de la conduite de l’arbre palissé… l’arbre est pour le moment planté.

Merci à Joseph Arancio et Patrick Fontaine pour leurs précieuses explications.

Merci aux adhérent.e.s de Map et aux jardinier.e.s du jardin familial pour leur implication et le goûter chaleureux.

Merci à Jean Noviel et Pascal Mage pour les photos et merci à Edoardo Vanni pour la vidéo!

Encyclopédie Murale

Impasse Gobetue la fresque retraçant l’évolution des formes fruitières à Montreuil depuis le XVIIème siècle est achevée. Les noms des formes seront fixés prochainement.

Regardez « Interpellation du préfet de Seine Saint-Denis au sujet des marronniers de l’avenue Gabriel Péri » sur YouTube

Les aléas du budget participatif.

Point de vue

Ce billet est bien tardif, les votes se terminant le 27 de ce mois.
Dans le passé, l’association Murs à pêches avait déposé un projet, retenu, pour la parcelle publique du 77, rue Pierre-de-Montreuil ; ce fut une telle réussite que le conseil de quartier veut s’en saisir pour mieux valoriser ladite parcelle,.https://tinyurl.com/7pjbkmvv


Puis nous avions subi des déconvenues : notre projet de plantation d’arbres le long d’EIF n’avait, lui, pas été retenu, non sélectionnable dans les candidats, car en zone urbanisable, mais son esprit s’était retrouvé dans l’opération de la municipalité pour adopter un jardin.


Concernant, les projets couvrent l’ensemble de la ville de Montreuil. La présentation dans le bulletin municipal, laisse pantois, ou un projet concernant le renouveau de la boxe et accompagnée d’un reportage sur le même sujet, tout cela sur une double page (voir photo), quelle jolie campagne électorale ! Le porteur du projet est, certes, un gars très bien, mais s’il s’agit d’un projet municipal, alors qu’il soit présenté au Conseil municipal.

De même, je ne comprends pas très bien que figure dans le budget participatif une ribambelle de projets concernant la sécurisation des rues et des écoles, projets qui, là aussi, devraient être traités directement au Conseil municipal.
De leur côté, nos amis de la vénérable Société d’horticulture de Montreuil ont présenté un projet pour mettre en valeur leur formidable collection. Initialement, c’était un projet de quartier, qui s’est modifié en projet pour la ville, ce qui apparaît bien moins discutable d’un point de vue patrimonial, mais ce changement met en compétition les projets sur les murs à pêches. https://tinyurl.com/y9rzpx3j
Quant au projet de plantation d’arbres le long d’EIF, et qui hélas fut refusé, chouette ! Le voici qui réapparaît amélioré par Fruits Défendus. C’est sûr, je vais voter pour, et vu que l’on est obligé de voter pour 6 projets en tout, https://tinyurl.com/24n7u7m7 je voterai également pour les autres projets cités dans ce billet, et cela va de soi, pour le projet porté par la fédération https://tinyurl.com/2s383ufk.

Pascal Mage

Le plâtre, le savoir-faire et les Murs à Pêches

Les 16 et 17 mai derniers, les stagiaires de la formation qualifiante Technique du Plâtrier dans le Patrimoine et leurs formateurs ont participé, au côté des équipes des Pierres de Montreuil, aux chantiers de restauration des murs de l’Impasse Gobetue. Venue du Lycée Jean Monnet de Montrouge, chargé de mettre en place cette formation sous l’égide du Campus des Métiers d’excellence de Versailles, l’équipe a prêté main forte en enduisant une partie des murs reconstruits dans le courant du mois de mai.

Ce fut également l’occasion pour eux de visiter le site des Murs à pêches et d’en connaître plus, en compagnie de Vincent Farion et Albert Armangué du Musée du Plâtre, sur le gypse, sa nature, son histoire et ses usages en Ile-de-France.

Fin de journée

Initié en avril par une première rencontre auprès du Proviseur du Lycée, Monsieur Carubia, et de l’Inspecteur de l’Académie de Versailles, Monsieur Goncalves, cette initiative, on l’espère, donnera lieu à un partenariat durable.

En attendant, trois des salariés engagés sur les chantiers de restauration commandés par la Ville, feront leur rentrée en septembre 2022 au Lycée Jean Monnet afin de suivre un cursus en bac pro Intervention Patrimoine bâti, prouvant ainsi que la rénovation des murs à pêches est un tremplin idéal vers les métiers du patrimoine et de l’excellence

Un grand merci à tous les participants et à Monsieur Goncalves pour sa visite sur site ce mardi.

L’arbre palissé, son mur, patrimoine universel?

Ici une vidéo remarquablement instructif, bon visionnage.

À Montreuil, des passionnés veulent sauver un patrimoine local : les murs à pêches

Ici le reportage de France 3 région

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Les Murs à Pêches au loto : plus qu’un jeu?

Ce lundi 31 août, une ambiance inhabituelle s’est emparée des Murs à Pêches: costumes, cravates et journalistes étaient au rendez-vous, à l’occasion du lancement du Loto du Patrimoine, mené par Stéphane Bern. L’enjeu pour les Murs à Pêches: récolter des fonds pour financer la coûteuse restauration de murs, via la vente de tickets à gratter. Pour la ville de Montreuil: valoriser le travail mené sur le site ces dernières années.

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Pour la Fédération des Murs à Pêches : rappeler que c’est le travail sans relâche des associations, bénévoles et militant.es, qui ont fait et font ce que les Murs à Pêches sont aujourd’hui : un espace en mouvement, qui se renouvelle chaque jour et émerveille celles et ceux qui y passent, un lieu de lutte, un lieu de liberté, d’expérimentation et d’échanges, en perpétuelle transformation. La suite de ce superbe article sur le site de la Fédé, ici.

https://federationmursapeches.jimdofree.com/

 

 

Un brin d’horticulture à l’historienne

Photo des murs à pêches début du XXème siècle

L’historienne Monique Chastanet présente à travers un article bilingue un aperçu de l’histoire horticole des murs à pêches et ses acteurs sur plusieurs siècle en citant de nombreux ouvrages d’horticulture qui aborde les techniques appliquées aux murs à pêches. Ci dessous le PDF de l’article complet :