Du 9 au 20 juillet 2018 s’est déroulé le vingtième chantier de restauration des Murs à Pêches. Il a été organisé conjointement par l’association MAP et Rempart Idf et a été encadré pour la partie technique par l’association Les pierres de Montreuil
Le chantier s’est déroulé sur la parcelle de l’association MAP avec la participation de 15 bénévoles venant de 6 pays (Corée du Sud, Espagne, Russie, Algérie, Maroc et France). Pour la majeure partie des bénévoles (10 bénévoles) ce chantier s’inscrivait dans le cadre d’un stage obligatoire lié à leur parcours d’étude en architecture. Quant aux autres, il y avait des étudiants en français, pharmacologie et design mode. Un bénévole est fonctionnaire dans l’administration. Dix bénévoles étaient logés chez Diana membre de l’association MAP et 5 étaient externes.
Avant de débuter le chantier de restauration, les bénévoles ont été accueillis par une présentation du lieu et de l’histoire des murs à pêches comme outils de travail.
Durant la session du stage, une visite du site des murs à pêches a été organisée pour permettre leur permettre d’aller à la rencontre des bénévoles et des associations oeuvrant sur le site. La vie du chantier a été ponctuée par la visite de plusieurs personnes, notamment par des journalistes, des officiels, des curieux ainsi que des jeunes encadrés par l’association des Lez’Arts.
En dehors des horaires du chantier, plusieurs animations leurs ont été proposées : bateaux mouches, cinéma en plein air, visite architecturale de la Villette, soirée musicale aux Lez’arts et participation à des ateliers pizzas, crêpes et légumes lacto fermentés avec Diana pour agrémenter leur séjour. Ils ont également été sensibilisés à la permaculture lorsd’une projection vidéo.
Le chantier débuta à partir des fondations (entre 10 et 20 cm sous terre) pour arriver à l’issu du stage à une hauteur de mur d’1m70 pour 4 mètres linéaires.
La phase de préparation du chantier a consisté à créer les différents espaces de travail, de récupérer les matériaux de construction, de prendre les mesures pour la fabrication des chaises (le mur possède un profil pyramidale) et à placer des bastaings au niveau des fondations sur la longueur du mur pour la réalisation d’un coffrage en plâtre.
Les bénévoles ont eu l’occasion de mettre en œuvre plusieurs techniques de maçonnerie traditionnelle :
– préparation et maçonnerie du plâtre et de l’argile utilisés comme liant pour sceller les moellons (silex et platra)
– réalisation d’une ossature composée de deux parements de pierres apparentes avec remblayage de silex et de platras pour la partie fourrure. Les moellons sont placés aux cordeaux afin de respecter l’aplomb du mur et des faces visibles.
– utilisation de garnisses pour assurer le calage et la stabilité des moellons.
– appareillage des moellons en opus incertum (qui consiste en un assemblage de moellons de forme et de dimension irrégulières, les joints sont irréguliers).
– renforcement du mur en disposant les moellons en boutisse (sens de la profondeur) et en panneresse (sens de la longueur).
– mise en place d’une structure composée d’une arase de plâtre tous les 80 cm environ et de trumeaux d’un mètre de longueur environ (partie du mur scellée au plâtre).
Pour finaliser la réalisation du mur, il nécessite de le rehausser d’environ 50 cm pour arriver à une hauteur total de 2m30, de poser un chaperon moulé et d’enduire le mur au plâtre.
Les murs à pêches ne se définissant pas uniquement par la restauration des murs, les bénévoles ont été mobilisés dans d’autres types d’activités, comme la réalisation d’une bibliothèque ouverte ainsi que le défrichage d’une parcelle à la faux sous la supervision de Thierry jardinier et bénévole.