SAUVONS LE PATRIMOINE VERNACULAIRE DES MAP !

Sauvons une des dernières maisons d’horticulteur des Murs à pêches de Montreuil

Fruits défendus est une association située dans le site des « Murs à pêches » de Montreuil où elle développe depuis 2018 un projet de ferme urbaine. Sur le terrain, il y a une maison, certes vétuste, mais qui constitue un témoignage rare de ce que pouvait être l’habitat des horticulteurs du Haut-Montreuil au début du siècle dernier.
Elle s’appuie sur un mur à pêches et un magnifique pin semble vouloir la protéger. Car oui, elle est menacée !

La Ville de Montreuil souhaite procéder prochainement à sa démolition car elle estime qu’elle est dangereuse et menace de s’effondrer.

Or, cette décision s’appuie sur les conclusions d’inhabitabilité de la maison formulées par son Service d’Hygiène et de Santé en 2019 afin de reloger les squatteurs qui l’occupaient à l’époque…

Insalubre certes, mais dangereuse, vraiment ? Un diagnostic réalisé la même année par un architecte DPLG, établit au contraire une première liste de travaux nécessaires pour la conservation et l’habitabilité de la maison. C’est pourquoi, nous envisagions d’engager sa rénovation afin d’y organiser nos réunions, ranger nos outils et autres matériels régulièrement volés, entreposer nos légumes et nos fruits, et même installer un poulailler. 

La démolition est imminente mais nous avons obtenu début avril un délai supplémentaire de la part de la Ville afin de constituer un dossier solide.
Nous avons déjà contacté un archéologue du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis et des architectes de l’Université de Munich qui confirment l’intérêt patrimonial de cette petite maison.
Pour compléter ce dossier et le premier diagnostic réalisé en 2019, nous devons mandater un bureau d’études structure.

Nous avons donc besoin de votre soutien financier pour faire réaliser une étude structurelle d’un montant de 960 €.


Alors nous comptons sur vous pour sauver ce patrimoine vernaculaire des MAP !

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Un immense merci d’avance

Publication du 18ème

Grimod de la Reynière, l’inventeur de la gastronomie, Florilège de ses principales œuvres présenté par le docteur Jean Vitaux.

« Le village de Montreuil, près de Paris, est en possession de nous envoyer les meilleures pêches qui se mangent en France, et probablement en Europe. L’industrie de ses habitants s’est tournée presque exclusivement vers ce genre de culture, et l’a porté à sa dernière perfection. La mignonne est la première pêche qui parait à Paris, ordinairement vers la fin de juillet, mais celle connue sous le nom de téton de Vénus, qui mûrit vers la fin d’août, est regardée à bon droit comme la meilleure » écrit en 1805

Ensuite, Grimod fait une comparaison de la pêche et de la femme, on voit qu’on a changé d’époque…

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« En considérant avec attention un de ces fruits de la plus grosse espèce, on reconnaît aisément dans ses formes arrondies, celles qui plaisent le plus à un œil amoureux. Sa peau est douce et vermeille, veloutée, diaprée de mille couleurs dont toutes les nuances ont fondues avec une harmonie que l’art ne serait imiter, est le portrait d’un teint, tel qu’il sort à quinze ans des mains de la Nature. Sa pulpe fraîche, blanche et ferme quoique juteuse, nous rappelle ces carnations si séduisantes et si belles, ces chairs que recouvre une peau douce et transparente, qui double le pris des appas même qu’elle semble voiler et qui sont un charme des plus attrayants de la jeunesse unie à la beauté.

Ce serait sans doute un admirable secret que de savoir fixer, comme on a trouvé le moyen de fixer le pastel, la fraîcheur du teint des femmes  »

Si Grimod  voit dans la pêche, la même fraîcheur et charme des jeunes femmes, il me plait de lui répondre que la femme d’aujourd’hui est aussi bien plus qu’un joli objet d’art qui sent bon et fort heureusement !