Chères toutes, chers tous,
Malgré le confinement, le combat pour une dépollution démocratique sans risque continue…Voici un retour sur les dernières avancées :
Le Maire de Montreuil vient officiellement de solliciter le
Laboratoire Central de la Préfecture de Police (LCPP)pour demander que, « compte tenu de la gravité de la pollution », une campagne de prélèvement supplémentaire soit menée dans les habitations voisines, ceci « avant, pendant et après travaux ».
Pourquoi de telles études sont exigées ?Elles sont indispensables à une meilleure connaissance de l’impact de la pollution sur les habitations et doivent aussi permettre un meilleur encadrement des travaux de dépollution à venir.
Nous saluons donc cette sollicitation du LCPP par le Maire de Montreuil. C’est une avancée, mais rien n’est pour autant gagné !Le Préfet a pris soin de préciser que la réalisation de ces études se fera « sous réserve de l’accord du laboratoire central sur leur bien fondé ».
Rappelons que cette sollicitation du LCPP fait suite au refus de l’Agence Régionale de la Santé (ARS) !En effet, sollicitée dès juillet par la Mairie de Montreuil, l’ARS a répondu (après 3 mois !) que selon elle « rien ne permet de conclure à la nécessité d’une telle campagne ».
Sur quoi se base l’ARS pour tirer de telles conclusions ? Et bien exclusivement sur les études SUEZ/Bouygues ! Et c’est bien là le problème.Ces études ont été réalisées dans le cadre d’un projet immobilier et non d’une enquête de santé publique. Elles ont pour objectif principal et assumé d’étudier la comptabilité du site EIF avec les usages prévus par le projet immobilier, et non d’étudier l’impact de la pollution sur les populations avoisinantes, ni les risques sanitaires qui en découlent. Si ce sujet est abordé, ce n’est que très marginalement (un seul point de relevé pour la zone habitées, quand il y en a plusieurs dizaines sur le site EIF!). C’est in fine pour cela que la Maire de Montreuil et le Député Alexis Corbière, suite à nos multiples sollicitations, exigent officiellement ces études complémentaires. C’est qu’ils ont bien compris que le site EIF et ses alentours posent une question de santé publique et environnementale, et pas simplement d’aménagement urbain.
Il apparait choquant que l’ARS base exclusivement ses conclusions sur ces études SUEZ, qui ne sont pas fausses mais tout simplement pas à la mesure de l’enjeu de santé publique et environnemental qui se pose à l’échelle d’un quartier. Il serait pourtant de la responsabilité de l’ARS de faire le nécessaire pour que l’impact de cette pollution sur les populations et la nature soit mieux connues, de manière précise, mesurée, et non selon une simple modélisation comme c’est aujourd’hui le cas. Sans cela, comment imaginer que demain soit menée une dépollution efficace et sans risque pour notre santé ?
Restes Ensemble vient d’écrire à l’ARS pour demander un éclaircissement argumentée sur sa position.
Nous restons plus que jamais mobilisé(e)s pour défendre notre droit à une dépollution gérée de manière démocratique et plaçant la question de santé publique et d’environnement avant tout.Une fois de plus l’action concertée des riverains se révèle indispensable à la bonne gestion de la res publique.