Maison pop le clou, l’arbre qui cache la forêt, quelle forêt? Voilà la question.
Article de 94 citoyens ci-dessous.
Maison pop le clou, l’arbre qui cache la forêt, quelle forêt? Voilà la question.
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Montreuil, quartier des murs à pêches, 21 juin 2020
Un rassemblement organisé par Restes Ensemble a eu lieu le 24 juin à 18h devant la mairie pour interpeller les consciences des élu(e)s sur le manque de transparence pour ce dossier. Ci joint la demande d’interruption du conseil pour plus d’informations. Lettre aux elu(e)s
Mercredi 24 juin, devant la mairie de Montreuil, se tenait un second rassemblement pour éveiller les consciences sur les dangers du projet de dépollution du site EIF. Les revendications des riverains étaient simples : « L’association de riverains et riveraines Restes Ensemble se mobilise afin […] d’obtenir de ceux-ci une réponse à nos questionnements concernant les risques sanitaires liés au projet de réaménagement de l’ancienne usine EIF au sein du site des Murs à Pêches. »
À la date du 31 juillet, toutes les associations et activités ayant lieu sur le site se voient expulsées pour entamer la dépollution du site de l’ancienne blanchisserie EIF, qui est pourtant largement contestée. Le rassemblement a donné lieu à une prise de parole de citoyens, dont plusieurs s’indignent du manque d’informations et de l’expulsion imminente du résident angel qui loge sur le site de l’usine pour une durée temporaire
Un intervenant dénonce l’inaction de l’ARS (agence régional de santé) qui suit les décisions du préfet et ne se préoccupe pas suffisamment du danger encouru par les riverains du site. À Romainville sud, une « dépollution » a déjà fait ses dégâts. Sur cette pancarte, on peut lire des mots qui font référence aux nombreux cas de cancers de seins constatés chez les femmes résidents autour de la zone concernée. Une résidente, déclare même être la dernière femme de sa rue à qui il reste ses deux seins.
Étaient présents également des représentants du groupe militant extinction rebellion en soutien aux MAP, qui réclament au maire de montreuil de suivre ses engagements liés à la signature pour l’URGENCE ClIMATIQUE
Le rassemblement a vu des représentants de la corniche du fort, de romainville sud, des gilets jaunes, d’alimentation pour tous; aux côtés de Restes ensembles
Au dessous de ce billet plus d’informations.
Vous trouverez ci-joint les documents relatant des revendications de l’association Restes Ensemble aux différents acteurs de la région et la demande initiale du préfet de région :
Lettre de Restes Ensemble au Maire
Lettre de Restes Ensemble au préfet
Demande d’une étude d’impact sur le site EIF par le préfet region
Eh bien voilà.
Le déconfinement à peine décrété, la vie et son cortège de saloperies reprend ses droits..
J’ai la confirmation aujourd’hui que la brasserie est expulsée de ses locaux au 31 juillet prochain.
Nous avions appris cela quelques semaines avant le début de la crise sanitaire. L’explication mériterait un livre entier, mais se résume à quelques mots : fric, projets bidons, fric.
Evidemment, impossible de chercher un local dans la période et malgré notre récente demande de délai, le propriétaire l’EPFIF (machin de l’Etat pour faire marcher les bulldozers à chasser les pauvres) ne veut rien savoir.
Les semaines à venir vont être compliquées pour la brasserie. Continuer à répondre aux demandes qui n’ont jamais été si nombreuses tout en imaginant la suite.
Nous continuons à chercher un local, avec un beau projet collectif dont nous parlerons très bientôt et si cela n’aboutit pas, ce sera bye bye Montreuil…
Si vous avez des idées, envie de filer un coup de main, de gueuler avec nous…
Jérôme de la brasserie
Bonjour à toutes et à tous
Nous nous sommes mobilisé.e.s en 2018 pour nous opposer au projet de Bouygues qui souhaitait construire des logements sur le site des Murs à Pêches. La manifestival a été un succès, mais malheureusement le projet n’a pas été abandonné.
C’est pourquoi nous faisons appel à vous pour une nouvelle action de lutte pour sauver les Murs à Pêches!
Nous vous invitons à une flashmob, samedi 1er février à 14h. Rdv au 89 rue Pierre de Montreuil, 93100 Montreuil.
Pour s’y rendre : 15 minutes à pied du terminus Mairie de Montreuil (métro ligne 9), ou bus 122, arrêt Nouvelle France.
C’est l’hiver, pensez à vous habiller chaudement et à vous munir de chaussures imperméables.
Dans le cadre de cette lutte, nous avons rédigé un Pacte pour l’avenir des Murs à Pêches, que nous vous invitons à consulter sur le site de la fédération : https://federationmursapeches.jimdofree.com/
On vous espère nombreuses et nombreux, on a hâte de vous rencontrer!
La Fédération des Murs à Pêches
La fédération des murs à pêches vient de publier sur son site
Pacte pour l’avenir des murs à pêches
En amont des élections municipales des 15 et 22 mars 2020, la Fédération des Murs à Pêches interpelle les candidat.e.s qui se présentent à la mairie de Montreuil et leur propose un pacte pour l’avenir des Murs à Pêches.
Des associations œuvrent depuis 25 ans à la défense, l’entretien et la mise en valeur de ce lieu patrimonial. 15 d’entre elles sont aujourd’hui regroupées en une fédération. Elles gèrent des vergers, des jardins à l’ancienne, des jardins partagés, un théâtre de verdure… Autant d’espaces où se développent des activités pour enfants, jeunes et adultes, familles, retraité.e.s, qui contribuent à rendre ce lieu attractif à travers de nombreux événements et de fréquentes visites.
Le Festival des Murs à Pêches, organisé depuis 19 ans par ces associations, est devenu un des événements majeurs dans la ville de Montreuil et accueille chaque année un public de plus en plus nombreux (plus de 15 000 personnes en 2019).
Nous voulons préserver ce lieu unique en région parisienne et le protéger contre les divers projets d’urbanisation comme celui, dernièrement, de vente de deux hectares de jardins et de friches à Bouygues Immobilier afin de réhabiliter l’ancienne usine EIF et construire 83 logements.
En Ile-de-France, nous assistons à l’accélération de projets immobiliers malgré des centaines de milliers de logements vacants. Cette urbanisation croissante va dans le sens contraire des préconisations du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat). Celui-ci demande de préserver au maximum les espaces verts et d’en aménager de nouveaux afin de garder des îlots de fraîcheur dans les villes surchauffées, d’arrêter cette croissance exponentielle et cette bétonisation qui s’exercent au détriment du climat.
Nous voulons que vous considériez les Murs à Pêches comme l’espace unique et remarquable qu’il représente. Il peut être transformé en un grand espace commun et partagé, un réservoir de biodiversité en ville pour assurer l’accès à la nature, à la culture et aux loisirs des habitant.e.s. Cet espace est également l’identité de la ville et un signe tangible de son histoire. Il représente donc un élément incontournable pour les Montreuillois.es.
La Fédération n’a cessé d’interpeller la municipalité et les acteurs et actrices de la vie locale quant aux problématiques et au potentiel de développement des Murs à Pêches. Si la ville de Montreuil nous a globalement soutenu.e.s dans nos projets associatifs et n’a jamais cessé de donner des subventions annuelles – même minimes – pour participer à la préservation de ce patrimoine, nous n’acceptons plus que le sujet des Murs à Pêches soit compartimenté : un jour à un sujet de vie associative, un autre au développement économique, ou encore aux questions de nature en ville. Par cette attitude, la municipalité actuelle, qui dit soutenir la préservation des Murs à Pêches, s’est permise de ne jamais répondre à la pétition que nous avions initiée contre le projet EIF, et qui a pourtant été signée par 9 000 habitant.e.s.
à l’heure du réchauffement climatique et des catastrophes auxquelles nous devons nous préparer, nous savons que rien ne sera plus jamais comme avant. Nous avons désormais besoin d’unir nos forces et de penser un projet d’intérêt général global pour ce site qui peut structurer la transition écologique de Montreuil. C’est pourquoi, nous invitons les candidat.e.s aux municipales de Montreuil à se positionner et à défendre les 5 mesures du Pacte pour l’Avenir des Murs à Pêches que propose la Fédération des Murs à Pêches. Nous attendons leurs réponses et les publierons d’ici le 1er mars 2020.
1] L’ABANDON DU PROJET EIF et l’engagement d’un véritable travail de co-construction, avec les associations de l’usine et les acteurs et actrices du site, d’un autre projet, respectueux du paysage et du caractère public du site.
2] PROTéGER LES SOLS ET LES ESPACES NON BATIS du quartier en modifiant les documents d’urbanisme.
3] RECONNAÎTRE ET INSTITUTIONNALISER LA CO-GESTION AVEC LES ASSOCIATIONS ET LES HABITANT.E.S DU QUARTIER en créant enfin une véritable structure de gouvernance démocratique (GIP, ECCE, Comité, Conseil…) et en dotant les Murs à Pêches d’une STRUCTURE JURIDIQUE apte à concevoir et à gérer un PROJET GLOBAL garant de la pérennité d’un site actuellement soumis aux aléas des politiques locales.
4] S’ENGAGER SUR UNE VÉRITABLE TRANSPARENCE CONCERNANT LA POLLUTION DU SITE EIF ET SUR LES TRAVAUX DE DÉPOLLUTION en mandatant des études d’impacts (avec expertise et contre-expertise) qui associent les habitant.e.s et les associations du quartier dans leurs instances de pilotage et en organisant des réunions d’information publiques régulières.
5] S’ENGAGER DANS UNE DÉMARCHE (juridique, démocratique et urbanistique) INNOVANTE POUR FAIRE DES MURS À PÊCHES LE(S) COMMUN(S) DU MONTREUIL DE DEMAIN ET UN LABORATOIRE à ciel ouvert D’EXPÉRIENCES ÉCOLOGIQUES, CULTURELLES, SOCIALES ET SOLIDAIRES !
Lors du précédent conseil de défense écologique, Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, a annoncé la fin du projet EuropaCity et un vaste plan de lutte contre l’artificialisation des terres et la renaturation. Nous la félicitons pour cette initiative. Solidaire de la lutte contre le projet EuropaCity, la Fédération des Murs à Pêches s’associe à la proposition du projet CARMA, une Coopérative pour une ambition Agricole, Rurale et Métropolitaine d’Avenir, véritable alternative à l’urbanisation du Triangle de Gonesse.
Dans la suite de cette décision, la ministre indique un vaste plan d’utilisation des friches urbaines, afin de ne plus artificialiser de nouvelles terres ou de renaturer des espaces inaccessibles. Un projet d’un hectare est mentionné dans les Murs à Pêches.
Selon toutes vraisemblances, il s’agit du projet dit EIF, projet qui concerne la cession d’une parcelle publique (appartenant à l’Etat, à la Région Ile De France via l’EPFIF, au Département de Seine Saint-Denis et à la Ville de Montreuil) à un promoteur privé. Ce projet concerne aussi la “dépollution” d’une
parcelle d’un hectare, la requalification d’une ancienne usine, la création d’un jardin partagé, et la construction de bureaux et de logements sur des parcelles du quartier des Murs à Pêches, en limite du site classé paysage par le ministère de l’environnement.
Dans ce cadre, nous demandons des clarifications à la ministre de la Transition écologique et solidaire.
Madame Elisabeth Borne, s’il s’agit du projet EIF, comment pouvez-vous qualifier ce projet d’expérimentation de lutte contre l’artificialisation des terres? Quand nous souhaitons la renaturation de ce site, la filiale de Bouygue qui a remporté l’appel à projet du Grand Paris, propose la construction de logements dans les Murs à Pêches. Qu’en est-il ?
La Seine Saint-Denis, vicitme de pollution industrielle répétée, a fait les frais de mésaventures dans le traitement de ce type de site. Un rapport récent concernant la pollution présente dans les sols existe. Nous devrions l’avoir dans nos mains. Nous apprenons que les résidents de l’usine EIF (principalement des acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire) sont fermement invités à quitter prochainement les lieux. Pour quelle raison? Doivent-ils partir à cause des travaux de dépollution qui pourraient être dangereux, et est-ce que cette dépollution ne risque pas de contaminer le quartier entier? Aux dernières nouvelles, la préfecture avait demandé une étude environnementale d’impact avant d’engager des travaux. Qu’en est-il ?
Le pire serait que cette stratégie de l’Etat, qui a pour objectif de préserver les sols de l’étalement urbain, soit dévoyée pour financer des projets immobiliers destructeurs, ou pire encore, financer par l’argent public des travaux de dépollution qui devraient être à la charge des acteurs privés concernés. Et il semble malheureusement que le projet EIF entre dans ces deux cas de dévoiement possible !
La Fédération des Murs à Pêches rappelle son désir de construire un projet alternatif qui préserve la pleine terre et fasse la promotion de la nature en ville, au profit de tous!
Nous luttons contre toute artificialisation des terres ainsi que contre la privatisation de notre patrimoine naturel et historique. Nous appelons de nos voeux la dépollution et la renaturation du site, mais cela ne doit pas se faire au prix de la destruction de Murs à Pêches ou d’espaces naturels.
Les Murs à Pêches sont nos Communs à Montreuil, inventons un mode de gestion innovant, qui mette à la même table les associations de défense du site, les habitants du quartier, les usagers du lieu, les collectivités et institutions publiques propriétaires de ce site exceptionnel.
Il est nécessaire que la ministre de la Transition écologique et solidaire constitue un comité de pilotage associant région, département, ville, habitants, usagers et associations, pour la gestion du projet EIF et l’avenir du site classé des murs à pêches.
Contact presse:
Fédération des Murs à Pêches – federationmursapeches@gmail.com
Pascal Mage – 06 98 95 88 57
* La fédération des Murs à pêches réunit 15 associations actives sur le site. Son objet principal est de promouvoir, développer et préserver le site dans son intégralité.
Pour un aperçu de l’historique de cette lutte, le communiqué de presse de 2018 est consultable ici