Jean Kuypers, inspecteur des sites du 93  et le Patrimoine des Murs à Pêches.

Jean tu t’es éteint en ce tout début d’année 2025.  Sans toi,  sans doute le quartier des murs à pêches serait aujourd’hui un quartier urbanisé et fondu dans la ville.

Dans les années 2000, l’association des Murs à Pêches cherchait un moyen de protéger le quartier des murs à pêches des projets d’urbanisation.  Nous frappions à toutes les portes. A la Direction de l’environnement de l’Ile de France, nous t’avons rencontré. Jean, tu étais  Inspecteur des sites du 93, et tu as été très intéressé par l’objet et l’action de l’association.  Tu nous as accompagné pour une visite sur le terrain et tu as  tout de suite été séduit par le site et son paysage remarquable. Très rapidement tu as fait un état des lieux photographique, un relevé de la partie qui  pouvait être sauvegardée au titre des sites et paysages soit 15 hectares et c’est cette mesure de protection adaptée qui a été reprise par le ministère de l’environnement de l’époque. Grâce à ce classement, d’une partie du quartier des murs à pêches, la dynamique – qui semblait  inébranlable – de la disparition du patrimoine historique et végétal de ce quartier, fut inversée.

Jean Kuypers souriant les mains dans les poches.
Jean Kuypers souriant les mains dans les poches

Jean, tu as fait ton métier d’inspecteur des sites en toute indépendance, en toute autonomie, conscient que tes supérieurs auraient pu te freiner dans ton travail. En effet la municipalité de l’époque avait des projets d’urbanisation et pour elle le quartier des murs à pêches était un espace vide, et surtout un espace à urbaniser, pas un patrimoine végétal et historique. Le bras de fer avec la mairie a été difficile.
A cette époque,  subissant  des pressions de toutes parts, tu as même eu quelques problèmes de santé cardiaque, tu étais interdit de venir à Montreuil.

Ton métier d’inspecteur des sites, tu le menais avec un esprit subtil, direct, combatif, cultivé, chaleureux, vivant et enthousiaste.

Sans toi,  les murs à pêches n’auraient pu être protégés (après d’âpres tractations, seuls 8,5 hectares ont été classés) .

Merci Jean, tu as laissé une grande marque verte dans le tissus urbain de Montreuil à léguer aux générations futures.

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