A la suite d’un incendie qui a détruit leurs logements de fortune, la municipalité a orienté une cinquantaine de personnes sur une parcelle en zone « agricole » du secteur classé des Murs-à-Pêches.
La municipalité envisage de faire des travaux liés à l’habitat “provisoire” : réseaux, sanitaires et une voirie dans les clos mitoyens, supprimant murs, jardin partagé, et l’emplacement réservé du chemin de la biodiversité.
Nous nous méfions du provisoire qui dure, et ceci est en totale contradiction avec son propre Plan Local d’Urbanisme !
Si la municipalité ne respecte pas elle-même son plan d’urbanisme, comment compte-t-elle le faire respecter par autrui?
Cette décision constitue un grave recul par rapport au projet ambitieux porté par elle et entre en contradiction avec sa communication. La municipalité s’est en effet publiquement engagée, tandis qu’elle médiatisait auprès des Montreuillois.e.s l’obtention d’un don du loto de la Fondation du Patrimoine, à tourner définitivement la page de l’urbanisation et de l’industrialisation du site. Un site des Murs-à-Pêches qui est classé Patrimoine d’Intérêt Régional depuis l’automne 2020 et ne doit plus être considéré comme une réserve foncière.
Nous sommes bien sûr favorables à la mise à l’abri des victimes du mal-logement. Mais il faut accueillir ces familles dans le milieu urbain (il existe des bâtiments vacants en nombre sur la ville) et non dans une zone agricole naturelle fragile.
La Ville de Montreuil doit se porter garante de la protection du site et ne pas mettre en concurrence devoir humanitaire et devoir patrimonial.
Il existe une vieille association locale, l’Association de Défense du Quartier Nungesser et Coli, qui essaye de trouver des solutions raisonnables. Nous les avons rencontrés, ils ont publié une pétition avec leurs demandes :https://www.change.org/p/pour-un-relogement-digne-et-la-protection-du-patrimoine-des-murs-%C3%A0-p%C3%AAches-montreuil?redirect=false
Le 24 juin 2022 Association des Murs à Pêches